La (véritable) querelle des Anciens et des Modernes

La récolte a commencé ! Tandis que les producteurs et productrices crétois.e.s s’activent sous les oliviers, nous devons aujourd’hui trancher le plus grand dilemme des temps modernes : faut-il préférer les caisses en plastique aux traditionnels sacs en toile de jute pour récolter les olives tout juste tombées des arbres ? Quelques arguments pour que vous vous fassiez votre idée.
À ma gauche, le choix classique : le sac en toile de jute



Les plus :
- Écolo… enfin presque : 99% de la production mondiale de toile de jute se trouve en Inde ou au Bangladesh.
- Une fois la récolte finie, ils sont faciles à ranger et à stocker, pas comme ces satanées caisses qui prennent une place folle.
- 2 en 1 : quand vient l’heure de la pause, le sac se transforme en coussin. Pratique !
Les moins :
- Une fois remplis, ils pèsent 30 à 50 kilos, on souffre pour les petites olives qui sont tout au fond du sac. Or une olive en parfait état, c’est l’assurance d’une huile de grande qualité.
- Pour la même raison, ils sont un vrai calvaire à transporter du champ au pick-up, du pick au moulin
À ma droite, le choix des puristes : la caisse en plastique



Les plus :
- Fini les olives écrasées, elles sont aérées et en parfait état jusqu’au moulin.
- 2 en 1 : quand vient l’heure de la pause, la caisse se transforme en tabouret. Pratique !
Les moins :
- Dans “caisses en plastiques”, il y a le mot… plastique.
Verdict : Si les caisses sont peu à peu préférées aux sacs par de nombreux producteurs et productrices consciencieuses, moi la première, beaucoup considèrent encore que si les olives sont récoltées au bon moment, la variété koroneiki est suffisamment robuste pour qu’elles restent fermes, même tout au fond du sac. Bref, pour faire une super huile, quand l’affaire est dans le sac, pas besoin d’en faire des caisses.
Pour finir, un instantané de récolte, prit la semaine dernière dans le village d’Adravasti alors que je préparais les olives destinées devenir des olives de table.


