COVID-19 : Mais pourquoi les Grec.que.s s’en sortent si bien ?

La Grèce compte le nombre de décès le plus bas d’Europe, la barre des 100 morts venant tout juste d’être franchie. Explication sur ce succès sanitaire.

Pourtant “théoriquement, la Grèce se présentait comme la victime idéale de la pandémie. Le système sanitaire est affaibli par une décennie de coupes sauvages et les habitudes font que les gens vivent beaucoup à l’extérieur” affirme Filippos Filippidis, chercheur à l’Imperial College au Corriere della Sera. À ces deux facteurs de risque, on peut ajouter la situation dramatique dans les camps de migrants et la géographie du pays, constitué de plus de 6 000 îles.
L’explication est simple : toutes les mesures ont été prises très tôt. Annulation de tous les carnavals qui précèdent Pacques dès le mois de février, confinement de la population et fermetures des écoles mi-mars alors que le pays comptait à peine plus de 100 cas, placement en quarantaine de tous les voyageurs arrivant de l’étranger, hôpitaux réservés aux patients atteints du coronavirus pour circonscrire les contaminés et surtout interdiction des baignades en mer !



Alors que les Grecs fêteront Pâques dimanche prochain, le 19 avril. Une interdiction totale de circulation est en étude par le gouvernement pour empêcher les urbains de rejoindre leur village familial pour la fête religieuse la plus importante de l’année.
Même s’il ne faut jamais crier victoire trop tôt, l’inquiétude est aujourd’hui surtout économique. Certaines mesures se décident comme l’aide de 800€ que les travailleurs non-salariés pourront demander à partir d’aujourd’hui ou ce fond spécial destiné à aider l’industrie du tourisme qui devrait connaître une année blanche. Difficile cependant de ne pas craindre la prochaine crise mondiale pour un pays déjà plus que fragilisé par des années d’austérité.



Sur le sujet, vous pouvez lire L’Obs qui donne la parole à une Française vit avec son mari Grec et ses enfants dans la périphérie d’Athènes, l’article de Courrier international qui reprend le Corriere della Sera ou cette vidéo très factuelle de CNN.
Pour aller plus loin, je vous recommande aussi la longue interview de l’eurosceptique Olivier Delorme dans la Voix de l’hexagone.